Un Kimono très élégant, une peau blanche maquillée, des lèvres rouges et de nombreux
admirateurs : l’image des geishas japonaises est connue dans le monde entier. Pourtant qui
sont-elles réellement ? Partons à la découvertes de ces femmes mystérieuses qui
représentent la culture japonaise.
Qui sont les geishas ?
Le terme geisha (芸者) signifie « personne habile », car oui les Geishas sont très habiles de
leurs mains, mais pas vous pouvez le penser. Ce sont avant-tout des maîtresses des Arts et
du divertissement. Leur apprentissage est long et rigoureux. Elles doivent maîtriser des
danses, la cérémonie du thé, des instruments comme le Shamisen et la conversation en
plusieurs langues. Geisha n’est pas un travail facile !
D’où viennent les Geishas ?
La profession de Geisha trouve son origine durant l’époque Edo, la renaissance japonaise.
Le rôle de celles-ci était de divertir la cour de l’empereur par des chants, des danses et des
arts traditionnels. Kyoto, qui fut pendant près de 1000 ans la capitale impériale, fut
naturellement le centre névralgique où se développèrent les Geishas japonaises. Au
summum de leur gloire, elles furent plusieurs milliers à travailler chaque jour dans
différentes Okiya.
Comment devient-on une Geisha ?
Autrefois, les geishas étaient très souvent de jolies jeunes filles de la campagne repérées
par les Okiya. On proposait alors à leurs parents de jolies sommes d’argent en contrepartie
le la garde de leur fille jusqu’à ce qu’elle puisse rembourser sa pension une fois devenue
adulte. Alors que dans le passé, la formation des geishas commençait souvent dès l’âge de
six ans, de nos jours, les aspirants doivent d’abord obtenir un premier diplôme d’études et
commencent donc à l’âge de 15 ans. Cette formation prend plusieurs années et est très
exigeante. Prises en charge par la okāsan, la mère de la maison, elles sont trimbalées tous
les jours entre cours de danses et de chants intensifs, cours de langues, tâches ménagères
de la maison et spectacles le soir. Sans oublier les ateliers de préparation de Kimono et de
coiffure, qui sont douloureux et peuvent durer des heures !
Quelques idées reçues sur les Geishas
Il n’existe que des Geishas femmes
Et bien non ! Figurez-vous d’ailleurs qu’il s’agissait à l’origine d’un métier d’hommes !
Pendant la période Edo à Kyoto et Osaka, les geisha désignaient les hommes, et le terme
geiko les femmes. Les hommes furent les premiers à divertir les empereurs. Ce n’est qu’au
milieu du XVIIIe siècle qu’apparurent les femmes geishas dans un style moins comique et
plus gracieux que leurs homologues masculins. Les geikos devinrent ensuite si populaires
qu’en quelques décennies, elles formaient la majorité de la population des geishas avant de
remplacer totalement les hommes à ce métier.
Les Geishas sont des prostituées
La culture populaire a confondu avec les siècles les Geishas avec Les saburuko ou les
Oiran : des femmes sans statut social qui offraient des services sexuels en plus de
divertissements. On estime qu’elles ont joué un rôle dans l’apparition des Geishas que l’on
connaît aujourd’hui, mais celles-ci n’offrent normalement pas de prestations sexuelles. La
force d’une geisha réside d’ailleurs dans sa capacité à demeurer libre malgré sa beauté qui
fait frémir plus d’un de ses prétendants. Beaucoup d’entre-elles finissent d’ailleurs par se
marier avec l’un d’eux, souvent fortuné, et à se retirer du monde du divertissement et du
quartier des Geishas.
Il est facile de rencontrer une Geisha au Japon
Oui et non. Effectivement, en vous promenant dans le quartier de gion à kyoto en soirée,
vous risquez d’en croiser une ou deux qui passe furtivement d’une Okiya à une autre, mais
vous en resterez là. Pour avoir une geisha à votre banquet, cela coûte très cher et vous
devez généralement avoir des relations. Ces rencontres se font aujourd’hui souvent dans
des Ryotei, des restaurants japonais de haut niveau, à l’initiative de grands patrons
japonais. En revanche, on ne peut pas toujours faire déplacer une geisha à chaque Ryotei. Il
existe des règles strictes et chacune d’entre elles travaille avec des établissements précis.
Et oui, au Japon tout est codifié.